Je viens de ré-armer ma boite de leurres ( hameçons cassés, émoussés, oxydés) et c'est l'occasion de parler de l'usage que j'en ai ...
sur certains parcours boisés, les frondaisons des arbres rivulaire masquent quantité de postes et si une certaine pression de pêche existe, ceux-ci deviennent vite le refuge inaccessible de quantité de truites qui ne peuvent plus y être sollicitées
quoi de plus frustrant que de voire gober quelques poissons sous des branches bases où il est impossible de lancer ou d'effectuer une dérive traditionnelle au toc
quelques points sont à retenir ... primo, le poisson y est souvent regroupé et une certaine concurrence s’instaure entre eux , secundo, ils y sont en confiance et perdent de la sorte facilement leur méfiance
c'est, pour qui a la patience et l'agilité à se déplacer sur la berge boisée, le type de postes où la pêche à " la barre " avec une sauterelle ou une mouche à viande, permettra de faire chaque poisson repéré
mais pour qui voudrait battre du terrain, il existe une autre technique pour aller chercher ces poissons ... le poisson nageur flottant
voici la gamme de leurres que j'utilise pour ce faire
par eaux froides en début de saison, je privilégie les leurres claires, argentés et bleutés
à mi saison et par eaux normales, j'adopte des teintes imitatives
en été, par étiage et lorsque les vairons sont au fraie et que les mâles arborent leurs parures de noce, j’opte pour des couleurs plus flache
la technique impose une pêche vers l'aval et consiste à lancer le leurre en amont des frondaisons et à le laisser dériver dessous ... une fois celui-ci en aval, la récupération commence ... non pas en linéaire classique, mais par de brefs tirées d'un mètre ou moins
l'idéal étant de pouvoir se positionner pleine eau, en amont des frondaisons, de sorte à pêcher parallèlement à celles-ci
l'attaque survient souvent au relâché entre les tirées, à l'instant précis ou le PN remonte vers la surface en re-dérivant vers l'aval , ce qui occasionne de fréquents ratés si on est pas attentif
mais l'avantage de pratiquer du " sur place " par tirées successives est de ne pas peigner tout le poste en un seul lancer et mettre en éveille l'ensemble de ses occupants
en effet, une fois un poisson piqué, la première chose à faire est de le sortir de sous les frondaisons au plus vite pour le combattre en pleine eau ... raison pour laquelle j'utilise une canne assez longue ( 11 ou 13 pieds selon le type de rivière ) la pire chose serait en effet, de ramener un poisson de l'aval vers l'amont en dessous des frondaisons
sur les postes particulièrement lent, les jointeds ( J5 de Rapala ) font merveille ainsi que les mini fat rap de la même marque , le Ratell ( leurre à billes et sans bavette de Rapala avec point d'attache au dessus de la tête ) est
lui destiné à la prospection des fosses, quand aux CD ( qui sont des PN coulant lentement ) ils peuvent être utilisé à l'avantage des flottants sur les postes à fort courant
quand aux tailles, elles oscillent entre 3 et 7 cm selon l'humeur du poisson et avec une entrée en matière systématique du F5
c'est là une utilisation peu conventionnel des poissons nageurs, mais ce type de postes est pourtant son domaine privilégié
dernières précisions;
le fait d’écraser les ardillons n'occasionne pas plus de décrochage, attendu que c'est une pêche vers l'aval ou le contact avec le fish reste permanent
enfin, ne nouer jamais votre ligne sur l’œillet du leurre, cela entraverait sa nage, mais utilisé plutot une mini agrafe d’émerillon du type minus ou genre