travail de l'ombre

Bien que le forum soit encore calme et que l'ouverture se face attendre ... journée chargée ce dimanche.
60.000 œufs ont été déposés en incubateurs, en Alvibox et en boites Vibert.
Une eau glacial, mais un travail porteur pour l'avenir.

Félicitations pour ce travail yemasda. Le travail dans l'ombre...si je peux dire Pour le bien de tous (et aussi pour les poissons).

720 degré/jour pour le cycle complet dont 410 pour l'incubation ... les œufs étant presque à éclosion, il nous reste encore +- 310°/jour à pouponner les incubateurs ( les Alvibox et boites Vibert sont autonomes )

Soit dans une eau à 3.1° encore 100 jours, mais l'eau allant se réchauffée, l’émergence des alevins tournera vers fin mars début avril.

Une fois éclos, les alevins s'enfuissent dans le gravier et vivent sur leur réserves ( vésicule vitelline ), il n'en sortent qu'une fois celle-ci consommée ( 310°/jour ) leur tube digestif est alors complétement formé et ils sont alors fin prêt à quitter le substrat. C'est ce que l'on nomme l'émergence. C'est d’ailleurs la raison pour laquelle il n'est pas du tout opportun de pêcher en wading en début de saison.

effectivement félicitations pour ce taf de l'ombre car les paluches dans cette eau à 2°, c'est pas évident du tout...et je peux garantir que les boîtes ont vraiment été placée dans les meilleurs conditions

Félicitations pour votre beau travail, je me rappelle encore les photos de l'année dernière et des petites truitelles qui en sont sorties

ponceletan a écrit:

je me rappelle encore les photos de l'année dernière et des petites truitelles qui en sont sorties

Elles font à ce jour entre 9 et 13 cm, dans deux ans elles seront matures et c'est elles qui se reproduiront à leur tour.
Un des atouts commun à ces différents procédés est que le poisson nait dans l'eau où il vivra sa prime jeunesse, ce qui n'est pas anodin car il existe chez les salmonidés un phénomène connu sous le nom de "homing".

Que ce soit le saumon ou la truite, tous deux tentent à retourner sur le lieu de leurs naissances pour se reproduire.

Il est donc possible de réinstaurer une dynamique naturel de reproduction sur des tronçons de ruisseaux où elle a été compromise...

La pose d'échelles pour restaurer l’accessibilité, la pose de litières de pontes pour restaurer la fonctionnalité et la pose de boites Vibert, d'incubateurs ou d'Alvibox à l'amont immédiat pour recruter les alevins qui deviendront les futures géniteurs du lieu.

3 années furent nécessaire pour constater des montaisons conséquentes sur le ru des Vallennes qui fut notre ruisseau "test" ... on vise donc à reproduire le même mode opératoire sur l'ensemble des ruisseaux de nos 30 km de rivières.

C'est un très beau travail, merci de nous le partager

superbe travail. Merci bien sur de le partager ici, merci surtout de le faire., pour le plaisir de tous

quelques photos ...

on dirait qu'ils bien là les pieds dans l'eau.... mais cette dernière n'était qu'à 2 degrés, donc il faut être courageux quand même pour y mettre les paluches durant 15minutes par boîte placée

Ce ne sont que les première secondes qui sont froides, après la circulation compensant, t'es bien rouge, mais ça chauffe
Et puis cela vaut bien le plaisir que j'aurai début avril à relever les boites vides et à constater le ( je l'espère ) succès de l'opération.

Faut les laisser dedant jusqu'à ce que ça chauffe quand meme!!!!

Dite, sur la photo 5, une boîte viber à été placée là? Y a pas un peu beaucoup de ju?

Il s'agit du Biran, un tributaire immédiat de la Lomme ayant la particularité de charrier beaucoup de limon

Les boites sont posées dans une structure en "dolmen" ... càd; 2 grosses pierres latérales, 1 moyenne devant et 1 grosse derrière un peu plus haute que les 2 latérales... la boite y est logée et calée avec du gros gravier et une grosse pierre plate vient recouvrir le tout, cette dernière est bloquée par le dépassement en hauteur de la grosse pierre de derrière.

Cette configuration assure protection et oxygénation quelque soit le débit ... enfin, sur retour d'expérience, ce genre de station est choisie pour prévenir les aléas d'un éventuel étiage par le gel ( tel qu'en février 2012 ). Enfin rassures toi, on peux placer sans problème dans des zones allant jusqu'à 1M/S de vitesse d'eau et sur ce ruisseau c'est volontairement voulu pour éviter le colmatage des boites.

15 a 20 cm d'eau, 5 a 6 mètres de large on y est vite au Mèrre cube par seconde.

Donc quand l'alevin avec sa vésicule sort de la boîte il se cache dans les gros graviers qui coincent la boite?

Il y a de la reproductipn naturelle sur ce court d'eau malgré les limons?

Lorsque l'alevin sortira de sa boite, sa vésicule sera résorbée et il sera configuré telle une vraie petite truitelle. Au bon vouloir des mannes célestes, les débits seront cléments, et dans la négative, il aura loisir de dévaler quelque peu vers une zones plus clémente en bordure de laquelle il prendra son premier poste... Si nous avons tant de zèle à protéger nos truites des prélèvements intempestifs de certains pescator's, c'est parce que nous savons par quoi elles en passent pour survivre et prospérer.

Enfin oui, il y a un peu de repro naturelle, mais elle n'y est pas très bonne sur cette zone, la partie intéressante se trouve à l'amont de l'abbaye St Rémi ( trappiste de Rochefort ) mais l'accès de se secteur est barré par trois ouvrages sur le ruisseau ( objet d'une demande de financement Européen en vue d'une ouverture du linéaire vers l'amont )

Merci pour toutes ces précisions.

Visites aux incubateurs cette apm ... l'ensemble des œufs est éclos ... ne reste de visible que quelques alevins vésiculés qui ne se sont pas encore enfoncés dans les galets.

La saison dernière en aval de l'incubateur placé à Nettinne, quelques alevins s'étaient échappés... j'ai eu grands plaisir durant l'été d'observer ces petites truitelles ( (5/8 cm en aout ) s'alimenter. Si petites déjà, elles gobaient l'un ou l'autre moustiques en surface

tu auras le même plaisir cette année

Un effort bien récompenser